TENUE | Il n’a pas la prétention d’être un grand sportif, Baz, mais il va s’en dire qu’il n’est pas de ceux qui néglige leur corps. Quand la température le permet, c’est toujours à vélo qu’il se rend au travail, ou à pied, s’il s’y de bonne heure. Il n’a pas pu apporter sa bicyclette avec lui, dans ce voyage sans date de retour, mais il est content de retrouver quelques spécimens d’intérieur dans la salle de sport, qu’il a repéré en début de semaine. Le ciel c’est temporairement couvert, à l’extérieur, et il a jugé opportun de profiter de cette période plus sombre pour abandonner la terrasse afin de s’entrainer un peu. Juste assez longtemps pour laisser le temps, au beau temps, de refaire surface. De quoi lui permettre d’ensuite se rafraichir dans la grande piscine qui est à leur disposition. Récupérant une petite serviette qu’il déposa sur le guidon du vélo stationnaire, l’homme s’y installe avant de procéder aux différents ajustements de la bête, qui lui demande une tonne d’informations comme son âge, sa taille, son poids, afin d’être en mesure de calculer divers données tout au long de sa course contre la montre. La tête penché sur les petits écrans face à lui, il ne remarque pas immédiatement la présence d’une candidate dans la pièce, et il a l’impression qu’elle est apparue de nulle part, alors qu’elle a surement prit le même chemin que lui pour se rendre jusqu’ici. – Bonjour. – qu’il lui chantonne, un sourire sincère au bout des lèvres. – Je m’apprêtais à débuter une petite séance d’entrainement à vélo, si jamais ça t’intéresse de m’accompagner. – C’est toujours plus intéressant d’avoir de la compagnie. Se donner mutuellement des défis, se motiver l'un et l'autre, il n'y a que des bienfaits à l'entrainement à plusieurs.

Dihya se rend dans la salle de sport. Déjà la deuxième jour dans cette villa et déjà la énième visite dans la pièce en question. Elle ne comptera pas ou plus, plutôt. Les quelques séances auxquelles elle s’est adonnées se sont déroulées sans la compagnie de l’un de ses camarades. C’est bien quelque chose qui est différent de son quotidien à Santa Clara, où elle s’entrainait avec son meilleur ami, à chaque séance – ou presque –. Prête pour une séance de sport, elle finit de lasser ses baskets et attrape une serviette, quand elle décide de dévaler les escaliers pour rejoindre le sous-sol. Elle pousse la porte de la salle de sport. Elle balaie du regard la pièce, jusqu’à ce que ses pupilles s’arrêtent sur un candidat. Celui-là s’apprête à faire du vélo d’appartement. Elle s’approche vers lui, sa serviette sur l’épaule. Elle pose son regard vers lui, un discret sourire venant illuminer le visage de la métisse. Elle remarque les lèvres de son camarade s’articuler. Il la salue. Son sourire s’agrandit et elle lui adresse un geste de la main en retour. Son attention s’arrête de nouveau en direction de l’homme. Il parle encore, il doit s’adresser à elle. Elle se concentre alors sur ses lèvres qui lui parlent. Ce ne sont pas des mots qu’elle entend, mais des mots qu’elle lit sur cette bouche. Ainsi, il lui explique qu’il s’arrête à commencer une séance d’entrainement à vélo et il lui propose si elle souhaite l’accompagner. Elle ne réfléchit pas et lui adresse un geste de la main, l’air de dire « attends ! ». Elle a oublié quelque chose. Elle brousse chemin et regagne le rez-de-chaussée où elle se munit de son carnet, puis elle en profite pour prendre avec elle sa gourde et une bouteille d’eau pour son camarade. Quelques minutes après, elle revient dans la pièce et retrouve son camarade. Elle agite la bouteille d’eau dans l’une de ses mains, comme pour la lui désigner. Elle pose la bouteille d’eau à côté du vélo où est installé l’apprenti modèle. Elle dépose ensuite la sienne, puis elle prend le carnet et gribouille sur une nouvelle page. « Ok pour la séance de vélo. Mais j’espère pour toi que tu as un bon cardio », qu’elle lui tend son carnet, alors qu’un sourire s’éprend des lèvres de Dihya. Puis elle dépose son carnet au côté de sa gourde afin de déplacer le vélo d’appartement dans l’intention de le placer face à celui de son camarade. Elle doit procéder à cette disposition, si elle veut pouvoir « entendre » son camarade, si elle veut pouvoir réagir à ce que son camarade pourrait lui dire. Après avoir dépensé quelques forces pour son installation, elle déplacer le vélo sur lequel elle va prendre place. Dihya s’apprête à enfourcher le vélo, elle lance un regard en direction de son camarade, l’air de dire « prêt ? » en ne perdant pas son sourire au bord des lèvres. Elle se ressaisit de son carnet, qu’elle glisse dans la poche de son jogging.