Cesare, il se retrouve assez agacé, une clope coincée entre les lèvres alors que lui le reste de l’équipe sont bloqués dans un moment de flottement, en attendant de savoir si le gamin qui devait passer sur ce créneau va se décider à revenir. C’est flou, ça le fait chier. Il a certainement manqué de tact en l’envoyant se faire voir pour dealer avec son assistante plutôt qu’avec lui, mais Cesare, il est comme ça. Imbu de lui-même et du genre à ne pas savoir se montrer conciliant. C’est pour ça que Linda existe. Elle tempère les situations où il ne sait pas garder son calme et parvient en général à trouver la solution qui lui conviendra, mais pour laquelle son ego fait barrage, incapable de trouver des compromis pour l'expliciter par lui-même. Réussir à maintenir une côte décente dans ce milieu, ça requiert un putain d’effort continu, ce qui rend le business super-tendu et les coups de pute remarquablement fréquents. Si tu ne te protège pas, si tu te laisse marcher dessus, t’es mort. Finalement, changement radical de candidat pour la suite. Cesare écrase sa cigarette sur le sol, avant d’enchaîner. Assez rapidement, il reproche à Riley son manque de concentration alors qu’ils viennent tout juste de commencer. Habituellement, il essaye de leur laisser le temps de prendre leurs marques, mais ce rappel à l’ordre prématuré a au moins l’avantage de pousser le jeune homme à faire des suggestions. Le mouvement qu’il apporte avec le ballon fonctionne plutôt bien et parviens à replonger le photographe entièrement dans la séance, encourageant Riley à continuer dans cette perspective. « C’est mieux comme ça, quand ce n’est pas figé. » il lui confirme, alors que les clichés se montrent satisfaisants, bien qu’ils ne parviennent pas à surpasser une certaine barre pour se montrer pleinement parfaits.
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