En me réveillant ce matin, je ne m’attendais pas à me transformer en fée du logis. Faut dire qu’en déjeunant ce matin, j’ai eu le dégout de remarquer que des céréales étaient collés sous les meubles, le mont de vaisselle dans les deux grands éviers ainsi que les quelques vêtements qui traînent dans un coin de la pièce alors qu’ils n’ont rien à faire dans une cuisine. Je ne suis pas du genre à pousser une gueulante sur les autres candidats par rapport à leur manque de propreté. Pas assez de charisme pour ça, diront certains. Alors non, je préfère relever mes manches et débarrasser tout ça. Je commence donc par faire la vaisselle, chose la plus facile dans tout ce bordel. Je prends les quelques vêtements qui traînent afin de les ramener dans le cellier, les personnes à qui ils appartiennent les retrouveront très facilement. Et puis je décide de laver le sol qui n’attend que ça. Alors je m’active, pendant presque trente minutes. Elle est vraiment gigantesque cette cuisine. Et alors que je termine un coin, j’entend quelqu’un venir, une femme. C’est le bruit des talons qui mettent le puce à l’oreille concernant le sexe de cette personne. Sauf que je me souviens que le sol est mouillé et glissant. Je me lève d’un bond pour regarder vers cette personne. « Attention, ça … » Et c’est dans un vacarme assourdissant que la personne se retrouve sur les fesses. C’est Barbie qui se retrouve les deux jambes en l’air. Je me mords la lèvre avant de marcher jusqu’à elle, m’accroupissant à ses côtés. « Je suis vraiment désolé Barbie, tu vas bien ? » Je m’attends à ce qu’elle m’insulte, peut être même qu’elle va se jeter sur moi. Bon j’abuse un petit peu, mais elle a l’air d’avoir un sacré caractère, surtout à côté du mien. Je suis pas du genre à savoir gérer les conflits.

C’est le gargouillement de ton estomac qui te convaincus de descendre dans la cuisine en cette fin de matinée. Il était tellement facile de prendre des mauvaises habitudes alimentaires au sein de la ville, il suffisait de voir le comportement de certains, entre ceux qui mangeaient pas, ceux qui mangeaient à n’importe quelle heure de la journée ou pire encore, ceux qui faisaient genre qu’ils n’avaient pas faim avant d’aller grignoter en cachette. Clairement, tu n’avais pas envie de commencer à sauter des repas et tu espérais que quelqu’un ait eu la présence d’esprit de faire à manger.
C’est donc comme à ton habitude, pleine d’entrain que tu descendis les quelques marches qui séparaient ton étage du rez-de-chaussée. Ce à quoi tu ne t’attendais pas en revanche, c’est à ce que tes plateformes se dérobe sous tes pas et avant même que tu ne puisses réagir et te rattraper, tu te sentis partir. Dans un petit cri d’effroi, tu te retrouvais les fesses par terre. « Aïïïe ! » te plaignis-tu quand une blonde apparut à tes côtés, l’air paniqué. @Alia. Des chutes, tu en avais déjà fait un bon paquet sur la glace mais malgré l’habitude, ce n’était jamais agréable. Tu la pointais alors du doigt d’un air accusateur « Toi ! »  tu lui tendis ensuite la main pour qu’elle t’aide à te relever, avec tes hauts talons, la tâche n’était pas des plus aisées. « Tu as essayé de me faire éliminer ! Je suis suuuure que tu l’as fait exprès ! »  Non sans doute que non, elle avait sans doute simplement lavé le sol mais toi, tu ne perdais jamais une occasion pour jouer au drama.

Je n'ai aucune envie de rire à sa chute. Premièrement, parce qu'elle a du se faire très mal. Et puis, aussi parce que c'est Barbie. Son caractère me fait assez flippé. Je n'ai aucune répartie, alors qu'elle peut me terminer en seulement quelques mots. Je m'élance tout de suite vers elle après sa chute pour lui venir en aide. Sa réaction me fait reculer un instant, surprise par ce ton accusateur et surtout son doigt pointé vers moi. Est-ce qu'elle veut me le foutre dans l’œil pour se venger. Non, apparemment elle voudrait simplement que je l'aide à se lever. J'attrape sa main et je tire du mieux que je peux pour éviter qu'elle termine de nouveau sur les fesses. Et quand elle se retrouve sur ses deux pieds, elle m'accuse d'avoir fait exprès de la faire tomber. Ma bouche s'ouvre en grand. « Quoi ? Non, je te jure que non ! » Je n'ai aucune envie qu'elle pense ça, ce n'était vraiment pas fait exprès. Il faut vite que je me justifie. « C'était le foutoir et je voulais juste rendre service à tout le monde en rangeant un peu. » Voilà ce qui arrive quand on essaye d'être un peu trop serviable. « Je m'excuse encore. Si tu veux, je te prépares le déjeuner pour me faire pardonner. » Si au moins, je peux me rattraper comme ça, je le ferais avec plaisir.