Pour ce dîner, Dihya veut profiter du soleil et de la chaleur extérieure, comme d’autres de ses camarades qui décideront peut-être eux aussi de faire leur repas sur la terrasse. Elle s’affaire en cuisiner à se préparer son plat de pâtes fraiches, accompagné de parmesan et de blanc de poulet. Elle se prépare aussi une petite salade, et n’oublie pas de remplir sa gourde d’un jus de concombre. Une fois son repas prêt, elle l’installe sur l’un des plateaux qu’elle a trouvé dans la cuisine. Puis elle le prend et se dirige en direction de la terrasse. Sur le chemin, elle croise quelques uns de ses camarades. Elle leur adresse un sourire, en guise de salutation ou par simple politesse. Elle s’installe autour de la grande table. Elle aperçoit au loin certains de ses camarades, au bord de la piscine, d’autres errant dans le grand jardin. Elle pose son plateau et dépose ses deux assiettes puis sa gourde. Elle s’assoit sur l’une des chaises. Elle retire son carnet de la poche de son short et le met sur la table, non loin d’elle. Ce carnet ne la quitte pas, ne la quitte plus depuis qu’elle est dans cette villa… peut-être parce qu’il est son seul vecteur pour sortir de sa bulle et s’ouvrir aux autres. S’ouvrir aux autres. C’est peut-être ce qui est laborieux chez-elle, même si elle fait quelques efforts quand même. Elle s’adapte aux autres, elle s’adapte à ceux qui entendent. La belle métisse commence son repas. Demain sera le jour de la cérémonie du panel. Elle ne veut pas y penser. D’ailleurs, elle chasse cette idée du revers de sa main. Alors qu’elle dîne, paisiblement, elle ressent une forte vibration provenant de l’intérieur de la villa. Elle ignore l’origine de ces vibrations, mais elle sursaute, sentant un frisson dans son échine. Dans ce sursaut, elle renverse son assiette de pâtes par terre. Elle pousse un soupir et des sons – des bruits – qu’elle peine à articuler, quelque chose comme « oh non » ou « oh shit », ou un mixte des deux. Elle recule de sa chaise pour ramasser l’assiette en morceaux. Elle grommelle des sons. Alors qu’elle s’apprête à rentrer à l’intérieur pour chercher de quoi nettoyer le parterre de la terrasse, l’un de ses camarades débarque avec ce qu’il faut. Un balaie et une pelle à main. Elle le regarde, surprise. Peut-être a-t-il entendu ? peut-être a-t-il assisté à cette pathétique scène ? « Oh », laisse-t-elle franchir entre ses lèvres mi-closes. « Merci », tente-t-elle d’articuler, en se souvenant de la position de sa langue. Elle reconnait l’un de ses camarades de chambrée, @Anders. Celui qui, avec sa grosse barbe, a plus des airs impressionnants et intimidants que sympathiques et rassurants. Elle lui adresse finalement un sourire.

Dihya est surprise que l’un de ses camarades arrive sur la terrasse avec un balai. Elle le remercie, tentant d’articuler tant bien que mal ces deux syllabes qu’elle ne parvient pas à entendre. L’un de ses plats pour son dîner vient de terminer à la poubelle, il ne lui reste qu’une salade. Elle reprend le balai et l’emporte à l’intérieur, où elle va se saisir une nouvelle assiette de pâtes. Elle prend place autour de la table, pour reprendre son repas. Pendant ce temps, son camarade lui a écrit un message écrit sur une serviette. Il lui demande si elle n’est pas trop stressée pour demain soir. Demain est le jour de la cérémonie du panel. C’est lors de cette soirée qu’ils découvriront leurs notes, les éliminés, mais aussi c’est au cours de cette soirée que le panel donnera ses impressions sur certains candidats. Elle redresse la tête, croisant le regard de son camarade. Elle grimace un peu. « J’essaye de ne pas trop y penser », gribouille-t-elle. « et toi ? », elle lui retourne la question. Elle ignore si le panel a jugé ces deux performances, lors du challenge et du photoshoot, pire que la dernière fois ou, au contraire, mieux que la dernière fois. « Je ne sais pas vraiment… je me dis que ça ne pouvait pas être pire que lors des premiers challenge et photoshoot ». On lui avait tout de même fait remarquer que sa tenue avait été ringarde, lors du challenge, et qu’elle ne se démarquait pas des autres, lors de la cérémonie du panel. Quant à @Anders, on lui a reproché de faire trop sportif. Sportif, ce n’est pas vraiment le qualificatif qui lui viendrait à l’esprit à première vue, notamment lorsqu’elle a vu la première fois son camarade, dans cette chambre qu’ils partagent maintenant. Il lui demande si il fait mannequin. Elle l’observe, silencieuse, avant de baisser la tête pour écrire quelques mots. « Tu sais il existe différents types de mannequins ; tu n’as pas de soucis à te faire ». Elle pousse doucement la serviette vers lui et lui adresse un sourire, pour le rassurer.