Maintenant que tu étais assurée d’avoir ta place dans le grand lit de la chambre Chanel, tu te décidais de partir à l’exploration du reste de la villa, à commencer par l’étage où tu avais élu domicile. Le premier. Comme ta place finale, si ce n’était pas un signe ça ! Bon ok, c’était un peu tôt pour le dire mais qu’importe, personne ne t’entendait penser. Heureusement tiens, ils ne seraient pas déçus du voyage !
En attendant, tu ouvris une première pièce mais ce n’était que les toilettes. Bon, rien d’extravagant, c’était bon de les avoir à proximité. Tu étais championne pour te lever dix fois la nuit pour rien. Continuant ton chemin sans prendre la peine de refermer la porte, tu poussais une autre porte donnant sur… « OH MY ! » un putain de dressing de malade ! ça t’en faisait perdre ta bonne éducation !
Les yeux brillants, tu entrais dans la pièce, laissant tes doigts frôler les parois quand tu entendis des pas derrière toi. Des pas lourds, pas de ceux qui courraient partout en tout cas et te retournant sur @ANDERS, tu lui offris ton plus beau sourire. « Tu sais que tu tombes bien ? »

La chambre choisie, le lit réservé, il ne me reste plus qu’à ranger mes affaires. En arrivant, j’avais remarqué un dressing sur le même pallier. Mes valises à la main, je suis prêt à tout déballer. Or il y a déjà @Barbie, dans cette pièce. J’ai bien remarqué qu’elle avait quitté notre chambre quelques instants plus tôt. À peine ai-je mis les pieds dans la salle qu’elle m’aborde déjà. Dans son regard, je vois déjà venir son petit manège et ne compte pas devenir son chevalier servant dès le début du jeu. Si c’est pour me demander de ranger tes affaires à ta place. Non désolé, je ne suis pas ton majordome. Je préfère mettre les choses au clair tout de suite et dans le même temps régler un petit détail qui me chiffonne. Pourquoi te dénigres-tu ainsi ? Sur ton instagram, j’ai bien remarqué que tu ne t’appelais pas Barbie ? Pourquoi avoir choisi ce pseudonyme alors ? Barbie, ce n’est pas très flatteur. Or, je sais bien que tu es plus intelligente que ça. » Elle n’est pas aussi idiote qu’elle veut bien le laisser paraître. Au contraire, je sens bien qu’il y a en elle, bien plus qu’elle ne veut, pour le moment, le montrer. Je compte bien la faire sortir de sa coquille et voir qui se cache derrière Barbie. Je ne suis pas ici pour parler avec des personnages de carnaval, mais avec des êtres humains et sincères et déterminée. Or, je sais que cette être là se cache en Barbie quelque part. Il faut juste qu’elle me laisse y avoir accès.

Tu ne t’attendais pas vraiment à rester seule bien longtemps dans le dressing alors tu ne perds pas ton temps à jouer la surprise, tu sautais d’ailleurs beaucoup d’étapes en t’adressant à @Anders comme si vous étiez amis de longue date. Non, vous partagiez juste une chambre hein…Sauf que tu avais tendance à oublier ce genre de détails. De toute évidence, tu ne vivais pas sur la même planète que lui parce qu’il te mit un stop avant même de savoir ce que tu avais à demander et sur le coup de la surprise, tu fronçais des sourcils. « Hein ? Ah ben non, j’ai déjà Keven pour ça. » dis-tu sur ce ton qui aurait pu passer pour sérieux alors que tu plaisantais juste. Dire qu’ensuite tu t’étonnais quand ils prenaient la mouche… « Non c’est pas ça mais je me disais qu’un mec, ça n’a sans doute pas besoin de tant de place pour ses fringues ou bien ? Je ne pourrais pas m’étaler un peu chez toi ? » poursuivis-tu sans même sourciller, espérant vraiment tirer une réponses positive de sa part.
La question qui suivit eut pourtant de quoi te surprendre et tu fronçais un peu des sourcils sous l’incompréhension. « Me dénigrer ? Je me dénigre pas… » fis-tu laissant ta voix se perdre alors qu’il poursuivit en précisant sa pensée. « Oh..tu penses que Barbie ce n’est pas flatteur ? Et pourquoi tu penses ça ? » demandais-tu en prenant appuis le dos contre la paroi du dressing.

Avec @Barbie, je ne sais pas trop sur quel pied danser. Je préfère donc être prudent et la mettre en garde avant qu’elle ne me demande quoi que ce soit. Sa réponse me rassure, tout en me faisant sourire. Pauvre Keven, il a accepté de son plein gré d’être ton domestique ou tu as choisi pour lui ? Le black semble avoir du caractère et un certain potentiel physique pour être mannequin. Maintenant, il ne faudrait pas qu’il se laisse marcher sur les pieds, mais c’est ses affaires, cela ne me regarde pas. Ce n’est pas parce que je suis homme que je n’ai pas, pas mal de fringues, bien au contraire. Maintenant, je devrai bien réussir à te faire une petite place. Je pousse quelques vêtements dans un coin, en réinstalle d’autre, tout en faisant part à Barbie de ce que je pense de son surnom. Voilà, j’espère que la place te suffit. Je ne peux pas t’en libérer plus. Quand à ce qu’elle pense de mon opinion, cela m’intrigue. Elle est intelligente, cela se voit. Maintenant, je suis sûr qu’elle joue un rôle et qu’elle sait parfaitement ce qu’elle veut. Barbie, pour moi, c’est le cliché même de la bombe décérébrée croqueuse d’hommes et de diamants. Or excuse-moi, tu as peut-être des airs de babydoll, mais tu n’es pas pour autant décérébrée, ni même manipulatrice. Je finis de ranger mes affaires et commence à l’aider à ranger les siennes. Ce qui m’intéresse c’est ce que tu es au fond de toi et pas forcément cette image préfabriquée que tu montres à qui veut bien la voir. Il y a chez @Barbie autre chose. Quoi, je ne sais pas. Après, je promets que je finirai bien par le savoir. Ce n’est que le premier soir d’aventure, je connais la blonde depuis hier. Avec le temps je finirai bien par en découvrir plus sur elle.

Tu ris à l’évocation du triste sort de Keven mais rien de tout ça n’était sérieux, tu l’appréciais réellement et loin de toi l’idée de le réduire à ce rôle, il méritait quand même mieux mais quitte à jouer aux débiles, le sujet était tout trouvé. « Oui oui, il est très content ! » poursuivis-tu d’un petit clin d’œil complice avant de laisser le pauvre Keven tranquille, ses oreilles sifflaient déjà bien assez. Non, tu avais autre chose en tête et tu amenais le sujet avec ce petit sourire qui allait bien. « Ahhh je savais que je pourrais compter sur toi ! » t’exclamais-tu alors qu’@Anders finit par accepter. A vrai dire, tu n’avais pas besoin de tant de place que ça mais tu aimais bien tester les limites, découvrir les caractères et réactions face à tes petits caprices d’enfant gâté. Il aurait pu t’envoyer balader mais il ne l’avait pas fait, il t’avait dit oui, avec précaution mais oui tout de même ! Ce que tu en apprenais de lui ? Qu’Anders avait de la patience et était de bonne composition pourvu qu’on ne le prenne pas pour un con. Voilà les conclusions que tu en tirais. « Merci c’est sympa de ta part ! » ajoutais-tu avec un sourire ravi, ne précisant rien de tes réflexions, préférant jouer la carte de la gonzesse accro au shopping qui allait bien avec ton apparence.
Quand il reprit la parole sur un ton plus sérieux, te pris appuis contre la structure en le regardant d’un air calme, préférant le laisser s’expliquer avant de lui expliquer ta vision du monde à toi. « J’apprécie que tu ne me prennes pas pour une demeurée manipulatrice mais tu vois, moi je vois ça d’un autre angle. Barbie, elle peut être qui elle veut, Barbie médecin, Barbière pilote d’avion, Barbie caissière, Barbie cavalière, Barbie baywatch, Barbie nage avec les dauphins, Barbie princesse…Bref j’arrête là mais Barbie, elle n’a aucune limite, elle peut être absolument qui elle veut et c’est ça qui est intéressant. Elle n’est pas seulement belle et bien gaulée, elle est aussi une source d’inspiration pour toutes les petites filles. Moi je trouve ça positif alors, si tu peux vendre du rêve comme ça » expliquais-tu avant de finir par un petit haussement d’épaule. « ça tu vois, c’est une conversation à avoir autour d’un bon mojito ! »

Etrangement, je ris bien avec @Barbie. Elle n’est pas aussi irritante que j’aurai pu le croire de prime abord. Au contraire, le courant semble bien passer et sa petite remarque sur Keven me fait éclater de rire. En même tout le monde rêverait d’être à sa place. Tout le monde, sauf moi bien entendu et d’autres aussi quand j’y repense. Bon, pour le moment, je finis de ranger mes affaires, laissant un peu de place pour celles de @Barbie. Histoire que ça aille, un peu plus vite, une fois tous mes vêtements en place, je l’aide à ranger ses affaires tout en continuant de l’écouter. Sa réflexion se tient. C’est logique et en révèle en même temps beaucoup sur le tempérament de la jeune femme. Tu désires donc devenir un modèle pour les petites filles qui regardent l’émission. Comme c’est mignooon. Maintenant, pour respecter ça, il va falloir surveiller ton comportement attention. L’idole des gamines, ne fume pas, ne boit pas, chante avec les oiseaux et porte de jolies robes au bras de beaux garçons. Je ne connais pas Barbie, mais elle doit pas être toute rose non plus. Quand tu étais gamine. Quelle était ta barbie préférée ? Je ne sais pas moi, je l’imagine bien fan de Barbie hôtesse de l’air, avec son petit chapeau et son tailleur bleu marine plutôt sexy. Je divague. Quand je l’écoute, je suis d’accord avec elle. C’est un drôle d’endroit pour avoir ce genre de conversation. Si tu veux, plus tard dans la semaine, on se prend un moment tous les deux et on continue de discuter autour d’un mojito maison. Il parait que je suis plutôt doué… Niveau cocktail… Personne ne s’est jamais plaint de mes préparations alcoolisées. Au contraire, on plus l’habitude de m’en redemander. Loin de moi l’envie de saouler la demoiselle, mais il est vrai que l’alcool désinhibe et permet de déverrouiller les cadenas qui bloque les coffres aux trésors du cœur et de l’esprit. Je parle en toute connaissance de cause et quand j’y réfléchis bien, je n’ai pas forcément envie de trop me dévoiler. Tout du moins pour l’instant. J’en ai déjà beaucoup dit lors de mon entretient et préfère garder mes faiblesse pour moi, pour le moment du moins.

Le compliment ne tombait pas dans l’oreille d’une sourde et il était sans le moindre doute à l’origine du petit sourire qui se logea au bord de tes lèvres. Dans le fond, @Anders aurait pu mal prendre ta petite plaisanterie mais par chance, il avait bien saisit que tu n’étais pas sérieuse, tu provoquais seulement. Et à le voir t’aider, tu ne souris que davantage encore, non pas parce qu’il faisait le travail à ta place mais parce qu’il semblait se rendre compte que tu n’étais peut-être pas tout à fait celle qu’il s’était imaginé.
Ton argumentaire sur la poupée Barbie sembla par ailleurs le convaincre et ses conclusions te firent hausser des épaules. « Je sais pas si je veux être un modèle mais si vendre du rêve, ça oui. Et qu’est-ce qu’il a mon comportement ? J’suis adorable, t’as vu ? Même toi, tu commences à bien m’aimer finalement ! » souris-tu, espiègle. A vrai dire, tu t’avançais peut-être un peu de trop mais qu’importe, tes mots ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd. Sa question te laissa pourtant un instant songeuse. Tu ne jouais pas tant que ça aux poupées, tu préférais t’amuser avec tes copines, jouer dehors ou avec le chat. « Je sais pas trop, j’y jouais pas tellement. J’étais plus branchée parc que poupées » répondis-tu avant de hausser des épaules l’air de dire « pas grave » et en effet, ça ne l’était pas.
Puis comme frappée par la profondeur cachée de la conversation, tu lui fis remarquer d’un sourire, ravie de voir qu’il semblait s’être fait une bonne image de toi, qu’il donnait du moins l’impression d’avoir envie de remettre ça. La proposition de boire un coup te branchait bien ! « Carrément ! Tu pourras me montrer en quoi d’autre tu es doué ! » souris-tu en levant un pouce avant de le remercier une dernière fois pour la place. Ce n’était pas tout mais vous aviez encore tant de choses à voir avant d’aller au lit !