Le soleil est diablement resplendissant et les degrés ne cessent de faire grimper le thermomètre. La chaleur, ça me plait, j’aime abandonner mes vêtements les plus encombrants pour ressortir les bons vieux tops et autres pantalons en toile nettement plus légers. Après avoir longuement hésité entre piscine et plage, j’ai finalement décidé de m’éloigner de notre QG pour m’offrir un petit tour en ville. Première excursion loin de la villa, à croire que j’avais peur de ne jamais pouvoir revenir si je quittais le domicile temporaire gracieusement mis à notre disposition par la production. On ne sait jamais, j’ai tellement l’impression de nager dans un rêve que tout pourrait très vite tourner à l’orage et au cauchemar. Nous sommes loin de ce cas de figure pour le moment, le soleil brille et j’arrive sur la plage, accompagnée par quelques membres de la production et un cameraman qui ne manque pas d’immortaliser la moindre petite seconde de mon quotidien. J’ai encore du mal à m’y habituer, à me faire à cette folie. J’ai parfois l’impression d’être une star alors que… Non, clairement, j’en suis loin. Les gens se retournent sur mon passage, certains curieux, attirés par les caméras et le ramdam provoqué par mon arrivée ; d’autres intimidés parce qu’ils étaient devant leur télé quelques jours en arrière lorsque le cycle a été inauguré. La réaction de tous ces gens me fascine, je les observe derrière mes lunettes de soleil sans trop oser m’approcher pour entamer la discussion. Je détourne le regard de toutes ces personnes et me rend compte qu’un autre candidat a eu la même idée que moi, parfait. Quelques enjambées dans le sable plus tard et me voilà déjà arrivée à sa hauteur. Enfin sa hauteur… Près de lui quoi, parce qu’il est assis, à observer deux mômes s’éclaboussant un peu plus loin, entre deux vagues. « Je peux m’installer vers toi ? » Espérons qu’il dise oui, une journée à la plage est toujours plus agréable quand t’es en bonne compagnie. « Dis-moi… Je suis la seule à avoir l’impression d’être une bête de foire ? » Tous ces regards portés sur nous, c’est assez inhabituel pour moi.