Tu avais toujours voulu t’inscrire dans une salle de sport…sans jamais sauter le pas. Tu avais toujours des bonnes excuses pour reporter ton inscription…Mais là, plus d’excuses ! Tu avais entendu dire qu’il y avait une salle au sein de la villa et pour y accéder, pas besoin d’abonnement à la con. Juste un coup de pied au cul quoi.
C’est donc de bon matin que tu descendis jusqu’au sous-sol, une longue natte dans ton dos, vêtue d’un fuseau noir et un large débardeur gris laissant entre-apercevoir ta brassière, bien plus pratique pour le sport. A cette heure-ci, il n’y aurait personne à impressionner alors franchement, tu te moquais bien de ton look.
Ce à quoi tu ne t’attendais pas en revanche, c’est de trouver quelqu’un en plein exercice ! « Salut Robocop ! » lançais-tu en laissant la porte claquer dans ton dos, passant devant lui pour aller explorer les machines. Qu’on se le dise, tu n’avais pas la moindre idée de comment utiliser le bordel. « Tu vas rire mais de tous les machins là, le seul que je sais utiliser c’est le tapis de sol là. » poursuivis-tu, toujours aussi bavarde.

@Sander, c’était une machine de guerre, ça se voyait dans la lueur dans son regard et la taille de ses muscles sous sa peau tatouée. Tu n’avais pas choisi ce surnom pour rien, sa patte bionique n’en était finalement qu’un détail mais même ça, il avait rendu ça stylé. Alors on pouvait bien dire ce que l’on voulait, blaguer sur les diverses particularités physique mises en avant sur cette saison, il fallait admettre que c’était un candidat avec un sacré potentiel. La vraie question était de savoir s’il était venu pour devenir mannequin ou culturiste, ce n’était pas le même délire.
De toute évidence, il n’était pas ravi que tu viennes l’interrompre dans sa séance et honnêtement, tu pouvais comprendre : t’étais franchement chiante quand tu t’y mettais mais c’était plus fort que toi, il fallait que le monde gravite autour de ta personne, c’était comme ça et Sander ne dérogeait pas à la règle. Le voilà d’ailleurs qui s’approchait et tu ne te gênais pas pour détailler ses tatouages avant de relever le regard sur lui et lui sourire le plus naturellement du monde. « Bah je m’étais dit que j’allais faire n’importe quoi n’importe comment pourvu qu’à la fin je sois fatiguée et persuadée d’avoir sculpté mon boule » répondis-tu avec franchise, te tournant en tapant la pose pour mettre ton fessier en valeur. A vrai dire, ton passif de patineuse y avait laissé des traces mais malheureusement, sans entrainement les muscles finissaient pas repartir bien plus vite qu’ils n’étaient arrivés. « Eh bah, c’est mon jour de chance alors ! Un coach sportif rien que pour moi ! » souris-tu, pas dérangée par l’idée de devoir y verser quelques litres de sueur en contrepartie. « Celle là ? Elle sert à travailler quoi ? » demandais-tu en désignant l’une des machines. « ça te sert à quelque chose ce que tu fais d’ailleurs ? » questionnais-tu l’air de rien, pourquoi s’entraînait-il autant ?

Qu’est-ce qu’il pouvait être sérieux @Sander ! C’était quoi son problème ? on lui avait aussi amputé le sens de l’humour ou quoi ? Heureusement, tu n’étais pas du genre à te soucier de ce que pouvaient penser les autres, tu te fichais bien des critiques sous-jacentes ou des messages cachés du genre « tu pourrais fermer ta gueule ? » Non, tu ne pouvais pas. « Non pas trop » répondis-tu comme si sa question était sérieuse, préférant jouer à la débile puisque c’était ce pour quoi il te prenait. « Ah » fis-tu juste à l’explication de la machine. Les biceps, ok compris. Et comment ? Pauvre Sander, il n’en avait pas fini de t’expliquer la vie. Puis comme un cheveu sur la soupe, tu le questionnais sur sa motivation, pourquoi s’acharnait-il à se muscler comme un Bleu Blanc Belge ? « Non mais j’suis pas non plus demeurée à ce point. C’est juste que toi, ça à l’air hyper sérieux ton truc » expliquais-tu avant de rire alors qu’il se désignait. « Tu essaies de pécho qui là ? » te moquais-tu. En vrai, il faisait le boss mais tu le voyais bien se caresser le torse devant une glace, le regard lubrique, l’image te fit d’ailleurs pouffer de rire et tu eus d’un coup beaucoup plus de mal à le regarder, hantée par cette image terrible.
L’évocation du sport comme thérapie te semblait néanmoins plus probable et pour le coup, tu comprenais qu’il s’y soit lancé corps et âmes. Tu savais ce que c’était les entraînements intensifs jusqu’à en oublier son propre prénom ! « Ouais enfin ça peut aussi te flinguer avant l’heure » contredis-tu néanmoins. Les excès n’étaient bons pour personne. « C’est tout naturel chez toi où t’es le genre à boire des shakers de compléments tout ça ? » poursuivis-tu en t’exécutant, allant prendre place sur le vélo elliptique. « j’suis pas en sucre tu sais » fis-tu néanmoins. « Avant j’étais comme toi, j’m’entraînais comme une dingue, j’patinais en compet »