Bien droite à ta place, tu regardais @Sandra Stevens louer éloges à son staff, t’attendant presque qu’elle annonce avoir gagné elle-même ANTM mais non, elle laissa parole à la redoutée et redoutable @Reem Parson aux critiques assassines. L’impératrice Parson en jetait, tu devais avouer qu’elle avait une prestance inégalable, sous les feux des projecteurs, elle aurait presque pu paraître être un ange. Un ange de type Lucifer par contre. Sans sourciller, elle livra son compte-rendu de la semaine, n’y allant pas avec le dos de la cuiller pour tailler tes camarades de jeu notamment @Anders et @Riley. A ton sujet ? Aucun mot et ça, c’était douloureux ! Non mais ! Elle pouvait vraiment donner la main à @Cesare Abruzzo qui avait adoré te faire monter en pression en te faisant poireauter. Apparemment, Reem avait aussi été en pause lors de ton passage, tu y étais pourtant superbe ! Grognonne mais superbe, si si !
Entendant @Devan critiquer discrètement la déesse de la mode, tu ravalais le petit ricanement qui failli te jaillir de la gorge. « Apparemment, la critique ça conserve. A ce stade, je dois être à trois ou quatre générations d’elle ! » soufflais-tu. A vrai dire, tu disais davantage ça pour la blague, tu n’étais pas réellement sérieuse. Le respect des ancêtres merde alors !

Après la présentation de Sandra, qui nous rappelle tout ce qui a en jeu, c’est au tour de Reem de prendre la parole. Et pour le coup, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère. Elle envoie des piques encore plus vite qu’un soldat tirant sur les ennemis. Je l’écoute cependant attentivement, même pas sûr que les compliments qu’elle donne à certains en sont vraiment. Apparemment, je suis dans les personnes qui ne l’ont pas marqué. Et je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non. C’est vrai que ses commentaires sont vraiment méchants par moment et que je ne sais pas quel aurait été ma réaction en entendant de tel propos à mon sujet. J’aurais sûrement perdu beaucoup de confiance en moi. Mais ne pas se faire remarquer est aussi un peu vexant. Je regarde derrière mon épaule les quelques personnes qu’elle a visé, me mettant à leur place. Le milieu de la mode est vraiment cruel, maman ne disait pas seulement pour me faire peur apparemment. C’est Lynch qui prend la parole par la suite et là encore des critiques, mais un peu plus posé. C’est même très sympathique à côté des paroles de la vieille femme. Mais là encore, pas de propos à mon sujet. Je ne pense pas que ce soit très positif de ne pas marquer, que ce soit positif ou négatif. Je fais une petite moue, en me disant que je pourrais certainement me rattraper dans les prochaines semaines. S’ils me laissent encore la chance de continuer bien sûr. Au tour de Sandra et là également pas de propos à mon sujet. Je préfère baisser la tête, déçue.

Lynch, jusqu’à présent très discret et modéré eut le mérite de te surprendre par ses critiques. Bon, Lavonn passons, elle était nulle cette fille. Non, en réalité elle ne l’était pas mais elle ne t’intéressait pas ce qui, visiblement te donnait le droit de la déconsidérer. Non, là où tu étais surprise, c’est quand il critiqua le pauvre @Devan. Qu’avait-il fait de si terrible pour qu’ils le critiquent avec autant de véhémence ? Tu coulais sur lui un regard désolé. Tu l’aimais bien et entendre le panel le démonter de la sorte ne te faisait pas plaisir.
Quand ce fut désormais au tour de @Cesare Abruzzo de prendre la parole, tu te reconcentrais néanmoins pour ne pas en perdre une miette. Tu savais que tu n’avais pas été franchement exemplaire ce jour-là, il t’avait énervée, tu t’étais impatientée et tu avais peut-être laissé ton tempérament de petite princesse prendre le dessus. Comportement qui avait bien entendu été remarqué par le professionnel qui ne tarda pas à te remettre les points sur les i. Et toi, tu ne trouvais pas plus intelligent que rire silencieusement. C’était physiologique, rire nerveux quoi. Mais sa formulation te plaisait bien. Il ne bossait pas pour toi. Pas encore lapin. Ça viendra ! Echangeant un regard vers Devan qui ne faisais plus le malin à tes côtés, tu ne pus t’empêcher de te la ramener encore. « En vrai, il m’adore. » dis-tu d’un ton détaché, sourire espiègle au bord des lèvres.